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Le GCIUS 2007 en mission au Pérou

6 étudiants collaborent à la construction d'une nouvelle usine pour produire du sucre équitable

Les membres du Groupe de collaboration internationale en ingénierie de l'UdeS 2007 sont Philippe Gaudreau, Charles-Étienne Benoît, Jacinthe Moreau, Martin Bouchard-Valentine, Philippe Calvé et Francis Beaucaire (absent de la photo).
Les membres du Groupe de collaboration internationale en ingénierie de l'UdeS 2007 sont Philippe Gaudreau, Charles-Étienne Benoît, Jacinthe Moreau, Martin Bouchard-Valentine, Philippe Calvé et Francis Beaucaire (absent de la photo).
Photo : Martin Blache

30 août 2007

Le Groupe de collaboration internationale en ingénierie de l'Université de Sherbrooke (GCIUS) s'est envolé le 27 août pour les Andes péruviennes. Les six membres du groupe construiront au cours des quatre prochains mois un bâtiment de deux étages pour une coopérative dans la région de Chiclayo.

Il s'agira de l'annexe d'une usine de transformation de la canne à sucre. Quand le projet sera complété, les agriculteurs péruviens de cette région disposeront d'une usine conçue pour produire la panela granulée, une substance extraite de la canne à sucre. Progreso Agrario (PRO-A), une organisation non gouvernementale de paysans, s'attaquera ainsi aux problèmes d'alcoolisme qui affectent la population, en incitant cette communauté autochtone à produire du sucre biologique plutôt que de l'eau-de-vie.

«Le bâtiment construit par le GCIUS servira de centre de contrôle de la qualité et de distribution de la panela, un sucre non raffiné, très prisé sur le marché international, qui garde ainsi toutes ses propriétés nutritives et la saveur de la canne à sucre», explique Charles-Étienne Benoît, l'un des participants au projet.

Active depuis cinq ans, l'organisation PRO-A est un regroupement d'agriculteurs qui cultivent de la canne à sucre. «Le problème criant dans la région est que le commerce de la vente de panela n'est pas très profitable sans infrastructure, et la région est aux prises avec un grand taux d'alcoolisme, dit Charles-Étienne Benoît. Ce projet devrait donc avoir un impact concret sur le niveau de vie des agriculteurs de cette région. En effet, avec la nouvelle usine, la culture d'un seul hectare de canne à sucre vendu sous la bannière du commerce équitable générera autant de profits que ce que donne la culture de 20 hectares actuellement.

Financement complété

Cela fait maintenant plus d'un an que le Groupe de collaboration internationale en ingénierie 2007 amasse de l'argent pour réaliser ce projet. Le budget s'élève à près de 100 000 $. Le groupe est supporté par le Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke, qui a pu trouver le projet en lien avec l'ONG terrain. Le Carrefour a une relation serrée avec PRO-A depuis quelques années. Le projet répond donc à un besoin réel exprimé par la population péruvienne. Il est aussi soutenu par l'Agence canadienne de développement international.

Ce nouveau projet du GCIUS est le 6e de ce groupe technique. Il a réalisé déjà quatre autres projets au Pérou et un à Haïti.

Pour chacun des participants, il s'agira d'un 4e stage en ingénierie. Le groupe amène donc une expertise technique sur le terrain qui est très professionnelle et très profitable aux collectivités locales.

Le GCIUS 2007 est constitué cette année non seulement de futurs ingénieurs civils, mais également de futurs ingénieurs chimistes, électriciens, informaticiens et mécaniciens.